Il existe bien des endroits sur terre (à part l’Ardèche) où la nature a été généreuse en termes de formations karstiques diverses et variées. Les préalpes françaises, et le Vercors en particulier, font partie de ces spots de spéléologie. Les spéléologues ardéchois fréquentent régulièrement ces contrées afin de parfaire leurs formations aux techniques de la spéléologie alpine. Voici le compte rendu du dernier séjour organisé par le CDS07 du 8 au 10 mai 2015.

Le collecteur des Spéléonautes (Nicolas Baudier)

Le réseau des Chuats par le Scialet des Fleurs Blanches
Le Scialet des Chuats est connu depuis les années 50, mais c’est depuis 2002 que son exploration a véritablement débuté avec le CAF de Roman. Aujourd’hui, en 2015, sous l’impulsion d’un collectif de spéléologues, le réseau développe environ 25 Km et comprend 3 entrées (Chuats II, Abel, Fleurs Blanches). De belles explorations sont encore en cours actuellement depuis la dernière entrée découverte (Fleurs Blanches). C’est donc après avoir pris contact avec le collectif des Chuats, pour avoir leur accord pour visiter la cavité et voir si nous pouvions être utiles à quelque chose, que nous prenons la route tôt le matin du 8 mai. Un passage au gite à Saint Martin en Vercors pour déposer nos affaires et nous voilà prêts à descendre à 11h30. Nous n’avons pas réussi à nous caller avec François Tourtellier pour réaliser un portage de bouteilles en prévision d’une future plongée. Ménile (Thierry Krattinger) nous donnera la mission de réaliser la fiche d’équipement des petits puits du Méandre de l’Os. C’est donc presque à vide que nous allons parcourir la cavité (le luxe) !

Pour une cavité découverte et explorée par le SGCAF, nous avons été surpris et apprécié la qualité des équipements de progression ! La cavité est un peu humide mais on ne se mouille pas dans les puits. Nous atteignons le collecteur des Fleurs Blanches à la côte -170m, puis le collecteur fossile des Spéléonautes et effectuons une pause repas au carrefour de la Fées. Nous poursuivons la visites des Spéléonautes (1,5 Km) jusqu’à l’Escalade des Cannelures. Sur le retour nous récupérons des cordes et des piquets de balisage qui « trainent » et nous les déposons au carrefour de la Fée. Nous apprécierons les nombreuses cordes dans les puits lors de la remontée qui nous permettront d’être à l’heure pour l’apéritif au gite !

TPST = 7h

Les carreaux de chocolats (Nicolas Baudier)

En bref les Fleurs Blanches est une cavité presque parfaite :
–    Une série de puits à l’entrée pas trop longue et très bien équipée.
–    Une zone de méandres étroits mais calibrés juste comme il faut pour que cela reste « spéléo ».
–    Une grande galerie (les Spéléonautes) qui fait penser parfois à Saint Marcel (mais avec quelques degré en moins et une atmosphère beaucoup moins chargée en CO2) ou à la Pierre Saint Martin (mais en plus petit quand même).
–    Une cavité encore en cours d’exploration mais toujours ouverte pour les touristes comme nous, avec une attention particulière des explorateurs pour la protection de la cavité par la mise en place de balisages de protection et d’une signalétique discrète.

Cirque de Choranche ou les perles du Vercors
Que dire de la chance et du privilège que nous avons eu de parcourir en deux équipes distinctes deux des plus belles rivières souterraines françaises qui se concentrent en cet endroit du Vercors.

Couffin – Chevaline : nous avons eu exceptionnellement l’autorisation de parcourir cette traversée en boucle qui s’ouvre au cœur du site touristique des grottes de Choranche. Les guides nous ouvrent les portes et nous voilà partis pour la remontée de la rivière de Couffin. Une fois la côte +252 mètres atteinte, une galerie fossile permet de rejoindre la rivière de Chevaline que nous descendons jusqu’à la salle du même nom (terminus de la partie touristique). Nous ressortons accompagnés d’un groupe.

TPST = 6h.

Grotte de Gournier : c’est la résurgence principale du cirque de Choranche. Un lac qu’il faut traverser à l’aide d’un bateau défend l’entrée. Pendant que Max équipe la vire d’accès à la galerie fossile (pas tout le temps), les petits font des tours de bateaux sur le lac. Nous parcourons ensuite l’impressionnante galerie fossile (cela ne nous change pas de la galerie des Spéléonautes d’hier) sur près d’1,5 Km jusqu’au deuxième accès à la rivière. La galerie fossile est une succession de grandes coulées avec des gours actifs (magnifiques) et de chaos de blocs. Nous nous restaurons et enfilons les néoprènes avant de rejoindre la rivière de Gournier. Même si nous sommes à l’étiage, il y a tout de même pas mal d’eau (parfois l’eau nous fauche les pieds). Nous remontons la rivière jusqu’à la cascade de 12 mètres et faisons demi-tour. La rivière est MAGNIFIQUE. Voir la vidéo réalisée par Max.

TPST = 6h.

Dans la rivière de Gournier (Maxime Francas)

Grotte Roche est loin d’être moche : pour les plus petits !
Pour cette dernière journée, place aux enfants …
Après avoir rangé nos affaires et nettoyé le gite, nous regagnons les Gorges de la Bourne pendant que d’autres rentrent directement. Pique-nique au bord de la Bourne et nous visitons la Grotte Roche accompagnés des plus petits (ou l’inverse ?) jusqu’au terminus dernièrement exploré par le Furets Jaune de Seyssins après une ingénieuse désobstruction à l’eau !

TPST = 1h30.

Participants : Judicaël ARNAUD, Florence COLINET, Zoélie et Tao ARNAUD, Carine SUAU / Hélios et Eole VERMOREL, Maxime FRANCAS, Marine PANAZOL, Myrtille DELAMOTTE, Christophe LONGIN, Aurélie PAULET, Nicolas BAUDIER, Benoît PASCAULT (Spéléo Club Aubenas) / Gaëlle BIONDOLLILO, Stéphane HEUGUEROT, Jérôme LOIRE (Association Spéléo Privas) / Cendrine GAMONDES (Club d’Action Spéléo de la Conche) / Antoine AIGUEPERSE, Vincent SORDEL, Boris SARGOS, Anne Claire et Amandine SARGOS (Groupe Spéléo Vulcain).